Verwaltungskammer, vertreten durch Goswin von Heinsberg und Theodor Franz Thiriart, an den Präfekten, Gründe für die Einrichtung einer Kölner Universität, Köln, 22. März 1808.
Im März 1808 wurde per Dekret die Organisation der Université impériale geregelt. In Köln nahm man dies zum Anlass zehn Jahre nach Schließung der alten Universität für die Einrichtung einer Universität oder Akademie zu werben. Von der Lage der Stadt bis zum Charakter der Kölner Bevölkerung wurden alle Register gezogen, um sich von anderen Städten abzuheben, und man ließ die glorreiche Zeit der alten Universität, der Tochter der Pariser Universität, wieder aufleben.
HAStK, Best. 155A (Gymnasial- und Stiftungsfonds Akten), A 355/1 (Akten über die Errichtung einer französischen Universität in Köln, 1808/09), S. 3–8.
S. 3
No 2
Motifs accessoires en faveur de la Ville
de Cologne proposée comme siège d’une Université
ou d’une Academie.
La ville de Cologne située
dans une vaste et riante plaine au
bord du Rhin, outre l’agrement
du site, jouit de l’air le plus pur et le
plus sain.
Elle est à peu prés à égale distance
de Strasbourg et de Leyde, c’est à
dire qu’elle peut être regardée comme
le point intermedaire de ces deux
Universités eloignées l’une de l’autre
de 175 lieues.
Depuis la décadence de celle de
Duisbourg, les universités de
l’Allemagne les plus rapprochées
des frontières de France sur le bas
Rhin sont Jena Halle & Göttingue.
La plus proche à partir des frontières
vers l’interieur est celle de Paris.
La ville de Cologne formeroit
donc le centre d’un cercle de plus de
500 lieues, décrit par les etablissemens
littéraires les plus renommés de la
France et de l’Allemagne.
On conçoit que la population d’[une]
étendue aussi considerable de terr[oirs]
feroit refluer un grand nombre
d’étudians à Cologne, en supposant
même que chacun de ces établisse[mens]
S. 3
No 2
Motifs accessoires en faveur de la Ville
de Cologne proposée comme siège d’une Université
ou d’une Academie.
La ville de Cologne située
dans une vaste et riante plaine au
bord du Rhin, outre l’agrement
du site, jouit de l’air le plus pur et le
plus sain.
Elle est à peu prés à égale distance
de Strasbourg et de Leyde, c’est à
dire qu’elle peut être regardée comme
le point intermedaire de ces deux
Universités eloignées l’une de l’autre
de 175 lieues.
Depuis la décadence de celle de
Duisbourg, les universités de
l’Allemagne les plus rapprochées
des frontières de France sur le bas
Rhin sont Jena Halle & Göttingue.
La plus proche à partir des frontières
vers l’interieur est celle de Paris.
La ville de Cologne formeroit
donc le centre d’un cercle de plus de
500 lieues, décrit par les etablissemens
littéraires les plus renommés de la
France et de l’Allemagne.
On conçoit que la population d’[une]
étendue aussi considerable de terr[oirs]
feroit refluer un grand nombre
d’étudians à Cologne, en supposant
même que chacun de ces établisse[mens]
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conservât un rayon relatif et proportionné
d’influence.
Cologne est encore le centre
de l’industrie et du commerce pour
la même étendue de pays; ses relations
avec chacun d’eux sont immediates,
directes, promptes, commodes et
peut-être les moins dispendieuses
de l’Europe; les grandes routes de
tous ces pays y aboutissent, des
messageries et le cours de postes facilitent
à tous egards les communications
entre les parens et les éléves; des maisons
de banque solides, respectables et loyales
dans leur manière d’operer assurent
les remises d’argent en epargnant
aux étudians des frais considerables
et des emprunts onereux qui dans
les autre Universités denuées de ces
avantages locaux alimentent presque toujours
l’usure et la mauvaise foi.
Le sol de Cologne est fertile;
il produit de bons legumes,
des fruits delicieux. La prise et la Campine
lui fournissent une bonne viande et
de l’excellent beurre. Le seigle et
le froment y sont d’une bonne qualité tellement superieure
à celle des autres contrées de l’Europe, qu’elle eut parti entierement
recherchées & se paye toujours à un taux plus fort dans les marchés de la Hollande.
Le grand nombre des proprietaires
et cultivateurs de cette ville et des
environs y entretiennent une heureuse
concurrence, qui y rendent ces denrées
et le pain à des prix très moderés.
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Les marchés sont toujours bien fournis
en poissons et en volailles; bref, les
comestibles ne sont nulle part en
plus d’abondance et à meilleur compte.
On trouve à Cologne des pensions
entières, à 80 240, à 100 300, à 150 450 et à 200 Cens 600 francs
on y a la demi pension à 50 130, 60 180, 70 210
et 80 Ecus 240 francs et en général ceux des habitans
qui font consister en partie
leur moyen de subsistance
à loger et nourrir des étudians,
s’accomodent de conditions très raisonnables.
Tous ces avantages ne se
rencontrent ni à Strasbourg, ni à
Mayence, ni à Coblentz ni même
à Bonn.
L’ancienne Université de Cologne
qui se glorifioit du titre de fille de
l’Université de Paris, a soutenu et
justifié sa réputation pendant près
de cinq siècles; elle a produit de
grands hommes (voir le dictionnaire des
Bayle) et n’a pas peu contribué
par son influence litteraire, la
richesse et l’étendue de ses ressources
à la civilisation de l’Europe.
On comptoit généralement près
de 2,000 étudians qui frequentaient
ses Colleges et ses quatre facultés;
elle n’as pas dechu de son ancienne
gloire et n’a succombé qu’à la violence.
Malgré les coups terribles que lui ont
porté la révolution et la guerre, et
independamment des nouvelles et
salutaires institutions qui ont rempla[cé]
cette Université, Cologne conserve